Dans le contexte économique que nous vivons, et à quelques mois de nos élections en France, Il est intéressant et utile de regarder comment se préparent des élections législatives dans d’autres pays européens : Comment réagissent les opinions ailleurs face à la dette, face à l’Europe, face à l’extrémisme de droite, face à l’immigration, face à la mondialisation… Bref ces regards sont non seulement enrichissants, ils sont souvent éclairants pour notre compréhension en France. La fondation Robert Schumann nous y aide .
DANEMARK : L'opposition social démocrate en tête des sondages pour les élections législatives
Les questions économiques, et notamment la relance de la croissance, l’augmentation de l’emploi et la préservation de l’Etat-providence, sont au cœur de la campagne électorale législative danoise. Le scrutin se déroulera le 15 septembre prochain. La crise économique actuelle a évincé l’enjeu de l’immigration, sujet central lors des précédents scrutins de 2001, 2005 et 2007, années où l’économie danoise était florissante. « Les gens sont lassés du thème de l’immigration qui a été au cœur de l’agenda politique au cours des 10 dernières années. De plus, les Danois sont, dans ce domaine, satisfaits de l’action de leur gouvernement qui a, selon eux, réduit en grande partie l’immigration » affirme Jacob Mchangama, co-directeur du think tank du Centre des études politiques.
Le Premier ministre sortant a répété qu’il ne formerait pas d’alliance gouvernementale avec le Parti du peuple à l’issue du scrutin du 15 septembre. Après ce qui a été perpétré par Anders Behring Breiving en Norvège le 22 juillet dernier (76 morts dans un attentat et une fusillade), le gouverne¬ment de Lars Lokke Rasmussen a tenté, ces dernières semaines, de marquer sa distance avec le parti du peuple.
Selon les enquêtes d’opinion, la coalition dite rouge, qui rassemble les partis de l’opposition (Parti social-démocrate, Parti socialiste populaire (SF), Parti social-libéral (RV) et Liste de l’unité (E)), devrait remporter les élections législatives du 15 septembre. L’institut Ramboell la crédite de 53,8% des suffrages (95 députés au parlement) pour 46% à la coalition dite bleue (80 sièges) qui réunit le Parti libéral, le Parti conservateur et le Parti du peuple danois
POLOGNE : La plateforme civique du Premier Ministre sortant en route vers un second mandat, alors que l'opposition de gauche n'y croit pas
Plus de 30 millions de Polonais sont appelés aux urnes le 9 octobre prochain pour renouveler l'ensemble du parlement, soit les 460 membres de la Diète (Sejm) et les 100 membres du Sénat, élus pour 4 ans au scrutin proportionnel. 4 partis sont actuellement représentés à la Diète: la Plateforme civique du Premier ministre sortant Donald Tusk (209 sièges), Droit et justice (PiS), de Jaroslaw Kaczynski (166 sièges), Gauche et démocrates (LiD), 53 sièges et le Parti populaire (PSL), membre de la coalition gouvernementale (31 sièges). Seuls 2 partis, la PO et le PiS, sont représentés au Sénat (60 et 39 sièges).
La PO sait cependant qu’elle ne pourra se contenter de s’appuyer sur son bilan économique pour conserver le pouvoir. La modernisation des infrastructures a pris du retard et de nombreuses réformes (notamment celles concernant le système de santé, les finances publiques ou la simplification du système administratif pour les entreprises et les particuliers) piétinent. Les dépenses de l’Etat sont trop élevées, ce qui a entraîné une hausse du déficit public, qui a atteint 7,9% en 2010.
Pour les élections du 9 octobre prochain, la PO a mis en avant les thèmes suivants : un Etat flexible (fournisseur de services), une société solidaire, une recherche scientifique compétitive et le développement de l’intelligence. Selon la dernière enquête d’opi¬nion réalisée par l’institut GFK Polonia , la PO recueillerait 47% des suffrages, le PiS 29%, l’Alliance de la gauche démocratique, 13% et le Parti populaire, 4%. Selon le dernier sondage de l’institut Homo homini publié dans le journal Super Express, la PO du Premier ministre sortant Donald Tusk recueillerait un tiers des suffrages (32%), le PiS, un quart des voix (24%), l’Alliance de la gauche démocratique, 12% et le Parti populaire, 7%. La participation sera un élément clé des élections du 9 octobre
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