L'Islande, candidate officielle à l'adhésion à l'Union européenne, continue sa révolution citoyenne, après la chute du gouvernement sous la pression populaire suite au krach financier de 2008.
Aujourd'hui, tous les internautes islandais sont invités à participer à la rédaction de la nouvelle Constitution du pays. Le projet de constitution devra par la suite être approuvé par référendum avant d'entrer en vigueur.
La défiance des Islandais à l'égard du monde politique, et particulièrement l'Althing, le Parlement islandais, a explosé depuis la crise financière. C'est pourquoi la transparence doit être à la base de la nouvelle constitution à laquelle travaille actuellement le pays.
Chaque semaine depuis avril dernier, l'Assemblée constituante de l'Althing publie les grandes lignes du projet sur son site Internet. Et tout le monde est invité à partager ses idées sur le site ou par le biais des réseaux sociaux Facebook et Twitter. Par ailleurs, ses réunions sont ouvertes au public et retransmises en direct sur son site Web et sur Facebook.
Le principe de l'externalisation ouverte ou crowdsourcing, qui consiste à confier une tâche à un groupe non défini de personnes, en particulier sur Internet, est utilisé pour la première fois pour rédiger une Constitution. Néanmoins, le risque d'un tel projet de démocratie directe est que seule y prenne part une élite avertie.
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