Le poids important de l’industrie dans l’économie de la Haute-Normandie pénalise la région en matière d'environnement et donc de développement durable. Face à cela il y a trois stratégies possibles :
- Laissez les évolutions se faire par les seules lois du marché, et avec les charges liées aux normes ce sera la fin de l’industrie : c'est la "stratégie de l'asphyxie"
- Rejetez l’industrie comme source de pollution pour notre territoire, c'est "pour les autres"!
- Assurez une reconversion écologique de notre industrie par un investissement public significatif dans la recherche et l’innovation
C’est clairement cette 3ème voie qu’a choisi notre Région et que doit choisir l’Etat, car la survie de notre industrie est indispensable, et c’est d’abord une affaire nationale, qui doit s'appuyer sur un juste équilibre entre normes, incitations et aides : on cherche vainement les signes d’un tel engagement dans la démarche du grand emprunt et des investissements d’avenir !
Dans la péréquation nationale des finances publiques, l’Etat doit impérativement tenir compte de cette situation et pas seulement s’appuyer sur le critère du PIB par habitant : les chiffres qui suivent montrent bien, que ce seul indicateur, qui place en bon rang notre région parmi les régions françaises, est un indicateur très insuffisant.
Le développement durable constitue un enjeu actuel majeur, particulièrement en Haute-Normandie et l’étude qui suit permet de bien positionner certains enjeux : elle résulte d’un
Le poids important de l’industrie dans l’économie de la Haute-Normandie pénalise la région en matière de développement durable : impact sur le climat, consommation énergétique, risques industriels, production de déchets. La Haute-Normandie est ainsi la 1ere région qui émet le plus de gaz à effet de serre par habitant et la 2e par rapport à son PIB : presque deux fois plus que la moyenne de la métropole. La région est également une grosse productrice de déchets par habitant. Les entreprises haut-normandes produisent le plus de déchets dangereux par habitant : 3 fois plus que la moyenne de la Métropole en 2008. Elle est aussi la 2e région avec la plus forte densité de sites Seveso : ceux-ci se concentrent dans les zones industrielles de la vallée de Seine. Il faut cependant noter la part plus importante de l’investissement industriel haut-normand consacré à la protection de l’environnement : 8 %, soit la 4e région de métropole. Le secteur des éco-entreprises est dynamique, la Haute-Normandie compte la plus forte part d’emplois dans ce domaine.
Les caractéristiques de l’agriculture, à la fois plus intensive et, toutes proportions gardées, plus présente sur le territoire haut-normand que dans d’autres régions, pèsent également fortement, en particulier sur la biodiversité. L’agriculture biologique est peu développée : 0,5 % de la surface agricole en 2008 contre 2,1 % en Métropole. D’une façon générale, le territoire haut-normand se caractérise par une faible part de sa surface couverte par des sols naturels : 23 % contre 39 % du territoire métropolitain en 2008. Cela s’explique par la géographie de la région : il y a moins de zones non habitables ou non cultivables que dans d’autres régions. Les zones artificialisées couvrent 12 % du territoire. La Haute-Normandie est une région où l’urbanisation et la périurbanisation sont plus fortes qu’ailleurs.
Les indicateurs sociaux sont très contrastés : préoccupants en ce qui concerne les écarts de salaires entre hommes et femmes, l’espérance de vie, la mortalité prématurée, la formation et l’insertion des jeunes et la densité de médecins, mais bons en matière de logement social. La Haute-Normandie est une région où les jeunes sont nombreux, mais aussi plus souvent touchés par la précarité. Ils sont moins diplômés et leur insertion est plus difficile. Face à cette situation, l’effort régional en faveur de la formation continue est le plus élevé parmi les régions métropolitaines.
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