Depuis une décennie, le paysage politique européen est marqué par une progression importante des mouvements d’extrême droite. Que sont-ils ? Sur quoi prospèrent-ils ? Quelles réponses peuvent opposer les gauches européennes ? Etat des lieux des débats identitaires qui agitent l’Europe.
D’élection en élection, les partis d’extrême-droite semblent se renforcer. La succession d’élections tenues en 2010 offre un concentré saisissant de la montée de ces mouvements, qui pèsent de plus en plus sur les scènes politiques nationales.
Mais cette « vague » n’est pas homogène. L’extrême-droite évolue, se transforme, se rajeunit aussi. Elle passe du «vieux nostalgique» puisant sa culture politique nationaliste et autoritaire dans les années 30 au «jeune dandy» débarrassé de ses liens avec les mouvements fascistes, se voulant défenseur des femmes et des homosexuels, souvent même philosémite, mais violemment xénophobe et populiste avec une obsession particulière sur l’Islam.
Cette « nouvelle extrême-droite » désarçonne ses adversaires, et en particulier les sociaux-démocrates. Pourtant, les ressorts n’ont guère changé. L’extrême-droite prospère toujours sur les deux même éléments : le désarroi économique face à la violence d’une mondialisation non maîtrisée d’une part, un malaise identitaire et une crainte de dilution des nations d’autre part.
Ce sont ces deux questions, la question sociale et la question nationale, qui devront former pour la gauche les bases d’une réponse à cette vague d’extrême-droite en Europe. Tel est l’objet de la note pour la fondation Jean Jaurres de Clément Abélamine « Les ressorts de l’extrême droite en Europe : comprendre la vague populiste »
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