Le 17 février, la Belgique a battu le record du monde de la plus longue période sans gouvernement : 249 jours, jusqu’ici porté par l’Irak. Triste consolation d’une situation non maitrisée !
Certains y voient des avantages car les dépenses budgétaires sont limitées au minimum, puisque les Ministres ne peuvent prendre de décisions nouvelles ! Mais cela ne crée aucune dynamique pour le pays, comme à l’extérieur, même si la Présidence européenne de la Belgique, s’est passée « normalement ».
Perçu à l’étranger comme crédible, le scénario de la scission du pays n’est pris au sérieux ni par les séparatistes flamands, ni par les francophones, attachés à l’unité nationale. En particulier, le «rattachisme » de la Wallonie à la France a un ancrage politique extrêmement limité. Les frontières incertaines de l’entité Flandre, l’intrication des intérêts des deux régions, la question du maintien dans l’Union européenne et les conséquences d’une séparation sont autant d’obstacles à la scission du pays, dont le coût serait de facto beaucoup trop important
Loin de relayer les analyses dramatisantes qui ont pu être formulées sur la situation, cette note de Terra Nova examine les ressorts de la crise institutionnelle belge et tente de définir le rôle que doivent jouer responsables politiques et partenaires européens dans sa gestion
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