Si l’Etat couvrait 69,1% des dépenses d’éducation en 1980, il n’en assumait plus que 65,2% en 2000 et seulement 59,2% en 2009. À l’inverse, les collectivités territoriales ont pris une part de plus en plus importante à ces dépenses : 14,2% en 1980, 19,9% en 2000, et 24,6% en 2009.
Et il y a fort à parier que cette tendance se poursuive, voire s’accélère sous l’effet des réformes à l’œuvre pouvant porter d’ici quelques années cette dépense à l’équivalent de la moitié de celle de l’Etat. S’il est vrai que cela se traduit par des bâtiments en bien meilleur état dans les établissements, cela traduit aussi un transfert de charges loin d’être compensé !
Par ailleurs dans un autre registre, le Sénat vient de proposer le transfert de 4 millions d’euros du budget de l’enseignement public à l’enseignement privé sous contrat, soit l’équivalent de 250 postes, contre l’avis de Luc Châtel. Pourtant 95 % des suppressions de postes depuis 2003 ont été supportées par l’enseignement public et le recours aux heures supplémentaires pour compenser ces suppressions de postes a coûté la bagatelle de 120 millions d’euros pour la seule année 2009. Supprimer des postes dans l’éducation nationale, ça coûte cher. Et le Sénat représenterait dit on, les collectivités locales !!!
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