Quels sont les facteurs qui influencent les décisions de poursuite ou d'arrêt des études aux quatre paliers de l'enseignement supérieur ? Quel est le poids de l'origine sociale dans les bifurcations ?
De précédents travaux, réalisés à partir de l'enquête Génération 98, avaient mis en évidence que l'impact de l'origine sociale augmentait avec le niveau d'études. En début de parcours, les variables « scolaires » des individus sont les principaux facteurs favorisant la poursuite d'études. Au-delà de la 4ème année, elle est fortement conditionnée par les facteurs sociaux.
Les analyses présentées ici, actualisent des résultats sur la base des données de l'enquête Génération 2004. Elles les affinent en prenant en compte la filière d'entrée dans l'enseignement supérieur (université, BTS, IUT, classe préparatoire aux grandes écoles). Elles ne confirment pas les tendances précédentes dans toutes les filières.
Être issu d’un milieu aisé favorise la poursuite d’études et ce de manière d’autant plus importante que l’on se situe dans le cadre d’études longues (doctorat, classes préparatoires) où les effets de la CSP du père et de la mère semblent s’agréger quel que soit le genre. En revanche, dans le cas des jeunes entrés dans l’enseignement supérieur en IUT ou à l’université, l’impact de l’origine sociale est assez élevé en début de parcours et s’atténue aux paliers intermédiaires : une fois atteint le niveau bac+3, la poursuite d’études en master est indifférente au milieu social.
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