Dans son ouvrage Les théories économiques évolutionnistes (Collection «Repères», La Découverte), Nathalie Lazaric dresse un panorama de l’économie évolutionnaire de ses origines avec Thorstein Veblen en 1898 à son renouveau des années 1980. Elle présente le rapport de cette discipline avec la biologie ainsi que ses développements récents et possibles.
Ces travaux et approches « ont pour principale ambition de comprendre l’émergence de la nouveauté et d’interpréter le changement, étant donné l’environnement et l’histoire dans lesquels les systèmes se situent ». Même si l’ouvrage se veut essentiellement descriptif, il laisse transparaître un certain nombre d’enjeux théoriques et méthodologiques.
Le champ majeur de l’économie évolutionniste concerne l’analyse de la relation entre croissance économique et innovation technologique (aspect macroéconomique) et l’étude des phénomènes d’apprentissage et de changement organisationnels (aspect microéconomique).
Dans une note récente pour la Vie des idées, Cyril HÉDOIN constate que l’économie évolutionniste semble s’éloigner de tout prisme biologique. L’économie évolutionniste, se trouve plus probablement à un second carrefour : celui de ce que l’on peut appeler les « sciences de la complexité » et de l’économie. Si l’économie peut devenir une science de la complexité, l’économie évolutionniste sera certainement sa porte d’entrée !
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