Après une campagne électorale marquée par des accents fortement eurosceptiques, l'accord de gouvernement passé avec des Libéraux-Démocrates traditionnellement plus pro-européens a amené les Conservateurs et David Cameron à revoir leur politique européenne. Il n'en demeure pas moins que, nonobstant les espoirs nourris par certains observateurs, l'accord de coalition maintient une ligne globalement eurosceptique.
A défaut d'une réorientation fondamentale du programme conservateur en matière européenne, on pourrait cependant assister à une inflexion de la politique européenne de David Cameron à l'occasion de la mise en œuvre de ce programme. En effet, les nouvelles règles du jeu européen gouvernées par le traité de Lisbonne imposent au gouvernement britannique de forger des alliances pour défendre ses lignes rouges.
Celui-ci pourrait évoluer vers un certain "euro-pragmatisme" , ce qui le rapprocherait davantage des chefs de gouvernement britanniques conservateurs ayant contribué à la construction européenne, comme Harold Macmillan, Edward Heath, ou John Major que de Margaret Thatcher .C’est ce qu’essaie de montrer Philippe Huberdeau , Professeur de questions européennes à Sciences Po, dans une note pour la Fondation Robert Schuman
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