Un élève dont le père est enseignant a 14 fois plus de chances d’avoir le bac que celui dont le père est ouvrier non-qualifié, indique l'observatoire des inégalités à partir d' une étude du ministère de l’éducation , réalisée à partir des résultats des élèves entrés en sixième en 1995 et bacheliers vers 2002.
Pour les jeunes entrés en sixième en 1989, les fils d’enseignants avaient neuf fois plus de chances.Cette étude est particulièrement importante : c’est la première fois que le ministère indique que les inégalités sociales augmentent à la fin du secondaire.
Il est probable que depuis 2002 les écarts se soient encore accrus. Chez les enfants d’employés des services, le taux de bacheliers est passé de 43,4 à 38 %, la part de bacheliers de la série S (scientifique) tombant même de 7 à 2,7 %. Chez les enfants d’ouvriers non-qualifiés les proportions sont respectivement de 42,7 à 40,7 % pour le bac et de 6,4 à 4,6 % pour la série S.
Ces chiffres semblent confirmer les résultats des évaluations internationales (enquêtes Pisa de l’OCDE) qui indiquent qu’en France la situation se détériore pour les catégories sociales les plus en difficulté. La politique de restauration des filières séparées à des âges de plus en plus précoces - depuis la fin des années 1990 - est sans doute responsable d’une partie du phénomène.
...et ce n'est pas l'arrivée des bacs pros en 3 ans au lieu de 4 qui va arranger la situation!!!
Rédigé par : frederic crochet | 22 octobre 2010 à 09:58