Alors que la droite est prise dans la tourmente des affaires, la gauche poursuit sa mutation institutionnelle. Le PS vient de valider des réformes importantes lors de sa convention nationale sur la rénovation, le 3 juillet. Europe Ecologie réunit sa convention constituante en novembre. En jeu : l’introduction des primaires ouvertes en France, la rénovation des pratiques, la modernisation des partis politiques. Terra Nova en présente ici la synthèse, pour Libération
Restaurer une République exemplaire Un besoin d’exemplarité : tel est bien ce que révèle la tourmente gouvernementale actuelle. Joyandet, Blanc, Boutin, Amara ont montré trop de facilités morales, à un moment où les Français souffrent de la crise, et alors que la rigueur impose des efforts injustement répartis. Et que dire de l’affaire Woerth ? La « République irréprochable » est une des nombreuses promesses restées lettres mortes de la présidence Sarkozy.
Les partis du 21e siècle Les partis politiques sont au cœur de la démocratie. Ce sont eux qui choisissent le personnel politique, ceux qui vont gouverner le pays. Eux qui élaborent l’offre politique, les programmes qui seront mis en œuvre au pouvoir. Eux qui animent la vie politique pendant les campagnes. Historiquement, nos partis politiques, inventés au début du 19ème siècle, ne fonctionnaient pas de manière démocratique. « Centralisme bonapartiste » pour les uns, « avant-garde éclairée » pour les autres, le résultat est le même : c’est une petite oligarchie dirigeante qui y détenait le pouvoir, décidant dans l’opacité des conclaves d’appareil. Les partis d’aujourd’hui sont les héritiers de ce modèle oligarchique mais, en France comme dans de nombreux autres pays occidentaux, ils ont entamé leur mutation. Toutes les grandes fonctions partisanes se démocratisent : le choix des candidats, le projet, l’action militante.
La primaire populaire : un nouvel âge démocratique C’est fait ! Le PS vient d’adopter définitivement la primaire populaire comme procédure pour désigner son candidat à la présidentielle. Primaire : voilà un bien curieux étendard. En quoi un dispositif technique peut-il devenir la clé de voute de la rénovation politique ? C’est qu’il s’agit de bien plus que cela : un projet politique d’envergure, qui représente un bouleversement majeur dans l’approfondissement de notre démocratie représentative.
@Dominique
J'ai pas bien compris en quoi la primaire de 2011 se différencie de celle de 2006 puisqu'elle ne sera pas ouverte aux autres composantes de la gauche.
J'ai cru, par ailleurs, comprendre que Ségolène Royal ne serait pas candidate dans L'hypothèse d'une candidature à la candidature de DSK et ou de Martine Aubry. Face à DSK, que pèserait, au juste, Martine Aubry ?
Amicalement.
Rédigé par : Denis | 18 août 2010 à 11:01
les primaires de 2011 sont ouvertes à tous les électeurs de gauche contrairement à celles de 2006 qui étaient internes : a chacun de prendre ses responsabilités !
Quant aux candidats possibles , c'est à chacun de prendre ses responsabilités , mais il n'y a aucun candidat auto désigné
Rédigé par : dominique gambier | 18 août 2010 à 16:13