Le débat public s’engage quelquefois sur des bases sémantiques douteuses. Il en est ainsi des débats sur la gestion de la dette et des déficits.
Le petit Larousse illustré définit la rigueur comme le refus de tout laxisme dans le respect des impératifs économiques budgétaires. Il parle aussi de la rigueur comme une « grande exactitude, une exigence intellectuelle ».
Alors oui Monsieur Sarkozy, de la rigueur il en faut, lorsqu’on gère une collectivité, un pays : vous la refuser pour cacher votre laxisme récent et l’austérité que vous nous préparez !
La rigueur, c’est d’ajuster avec précision ses dépenses et ses recettes, en maitrisant sa dette pour emprunter. Le laxisme, c’est laisser filer, c’est déconnecter, les dépenses et les recettes : c’est ce qui a été fait par le gouvernement actuel par une réduction injuste et inefficace de ses recettes : bouclier fiscal, niches fiscales, baisse de la TVA dans la restauration, exonération fiscales des heures supplémentaires …
Il ne peut plus après, que présenter, comme naturel, obligatoire, de devoir baisser les dépenses tous azimuts, et s’engager dans une politique d’austérité !
La gauche doit impérativement définir « sa » rigueur, c'est-à-dire l’équilibre qu’elle souhaite entre ses dépenses, et ses recettes fiscales ! Augmenter certaines dépenses ou certains impôts n’est pas en soi économiquement répréhensible, c’est l’équilibre global qui importe !
Quand Sarkozy refuse la rigueur, il a tord, mais c’est que son laxisme veut maintenant nous imposer l’austérité !
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