Quelquefois même en ayant des convictions, la raison peut faire douter. Si ces élections sont d’abord des élections régionales, elles ne peuvent échapper à une lecture nationale. Pour Sarkozy, ce serait en apparence clair : « élections régionales, lecture régionale ». A l’évidence il ne croit pas lui-même à ce qu’il dit. Mais ce qui me rassure, ses amis non, plus.
Quelques citations glanées presqu’au hasard : "Dimanche soir, j'ai entendu les représentants de l'UMP et du gouvernement seriner qu'il n'y avait pas de vote sanction. Ras le bol des spécialistes en communication et des fameux « éléments de langage » ! Il faut vraiment être sourd pour répéter les choses comme ça." Philippe Dallier, sénateur UMP de Seine-Saint-Denis (Lexpress.fr)
"Les Français ont peur. Ils nous savent en faillite. Ils ne voient pas d'issue pour le pays et pour leurs proches, et constatent avec consternation l'inefficacité du sarkozysme, analyse un proche du président. Ils expriment leur rejet entre abstention et vote sanction. François Bayrou a raison : le pays va mal.", écrit Arnaud Leparmentier dans le Monde ,qui titre « « Monsieur Sarkozy veut garder le cap malgré le sérieux avertissement du premier tour »
Goasguen estime : »Dans tous les cas, dédramatiser le résultat du scrutin en annonçant à l’avance qu’il ne changera rien ne contribue pas à donner à nos sympathisants l’envie de se déplacer. Si Nicolas Sarkozy s’en fiche, pourquoi se donnerait il cette peine ?"
Alain Juppé sur son blog n’hésite pas : « Une réflexion s’impose désormais sur le rythme des réformes, la méthode selon laquelle elles sont lancées et préparées, la concertation qui les accompagne, la façon dont elles peuvent être mieux comprises et acceptées par une opinion que la crise déboussole. »
A l’évidence, les électeurs de gauche du premier tour ne sont plus les seuls à penser qu’il est urgent de changer de politique !
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