Les débats sur la taxe carbone, sur l’augmentation du forfait hospitalier, ou plus récemment sur l’imposition des indemnités d’accidents du travail, montrent que l’on ne peut « saucissonner » la politique fiscale, qui forme un tout.
Telle ou telle mesure présente toujours des aspects positifs ou négatifs, mais son acceptation dépend du « sens » qu’elle prend dans une vision globale de la fiscalité. La taxe carbone en est un exemple : son utilité environnementale est réelle, son rejet social l’est tout autant car, replacée dans le contexte global de la fiscalité, elle conforte l’idée que « ce sont toujours les mêmes qui paient ».
Chacun connaît l’énorme dette de l’Etat aujourd’hui. Chacun connaît l’ampleur des besoins de services publics de nos concitoyens. Chacun connaît l’enjeu du maintient d’un système de protection sociale efficace. Pour tout cela, il faut des contributions fiscales, des impôts!
Mais :
- lorsqu’on ne touche pas aux niches fiscales
- lorsque les « bonus » s’étalent tous les jours
- lorsqu’on voit l’échec de la baisse de la TVA pour la restauration
- lorsqu’on baisse les impôts sur les revenus, ce qui conduit à une augmentation des impôts locaux, par transferts de charges
- lorsqu’on ajoute jour après jour, taxe carbone, augmentation du forfait hospitalier, imposition des indemnités pour accident du travail. …
- lorsqu’on voit la honte persistante que constitue le « bouclier fiscal » ….
bref, lorsqu’on appréhende dans sa globalité la fiscalité, on mesure, chaque jour, qu’elle est injuste, mal répartie : c’est toujours moins pour ceux qui gagnent plus, c’est toujours plus pour ceux qui gagnent le moins !
La politique fiscale, c’est globalement un niveau de prélèvement, et une forme de redistribution. Pour chaque mesure il importe de savoir si on est dans une logique de plus grande justice des prélèvements, d’offre de nouveaux services, ou si on accentue les inégalités en faveur des plus riches. L’impôt progressif sur les revenus reste le plus juste !
Pour un bilan de la politique fiscale menée depuis 2002 par la droite au pouvoir.
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