Monsieur François Pérol, Secrétaire général-adjoint de l’Elysée, est appelé à prendre la tête du nouvel établissement issu de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne. Or cette nomination doit se faire dans la vérité, la transparence et le respect des lois.
Les signataires d’un appel citoyen que j’ai signé, demandent au Président:
- d’expliquer pourquoi il n’a pas dit la vérité en affirmant que « la Commission de déontologie a eu l’occasion de donner son point de vue »
- de dire pourquoi la Commission de déontologie n’a pas encore été saisie et n’a pas donné son avis, conformément aux textes de loi en vigueur.
- De répondre aux trois questions suivantes : Dans le cadre des fonctions qu’il a effectivement exercées à l’Elysée, Monsieur Pérol a-t-il, oui ou non, surveillé de près l’évolution des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne dans la crise financière ? A-t-il, oui ou non, directement participé à l’élaboration des décisions qui ont conduit à l’octroi par l’Etat de plusieurs milliards d’Euros à ces deux établissements bancaires ? A-t-il, oui ou non, directement participé à l’élaboration du projet de fusion ?
Il ne s’agit pas de mettre en cause les compétences de Monsieur Pérol, ou la pertinence du projet de fusion.
J’ajoute qu’il s’agit encore moins de s’opposer à la nomination d’une représentant de l’Etat dans une structure qui a reçu de l’argent publique. Mais Mr Perol est nommé a titre personnel , pas comme représentant de l’État :Il n’a pas de mission de l’État.
La crise actuelle est aussi une crise morale. La République ne saurait s’accommoder ni du népotisme, ni du mensonge.
Aux Etats Unis, que tant de gens de gauche critiquent, une telle attitude aurait déjà eu sa traduction juridique : un Président ne peut faire ce que fait Sarkozy sans difficulté !
Rédigé par : pierre | 28 février 2009 à 16:57