L'incertitude née de la non-ratification du Traité de Lisbonne risque de faire de la désignation du président de la future Commission européenne le cœur d'une controverse politique et juridique entre le Conseil européen et le Parlement européen (PE).
Le Traité de Nice, qui sera toujours en application en juin, stipule que le président de la Commission est désigné par les chefs d'État et de gouvernement à la majorité qualifiée; désignation qui doit ensuite être « approuvée » par le PE à la majorité simple.
Selon le Traité de Lisbonne, en revanche, le président de la Commission est « élu » par le PE à la majorité absolue, sur la base d'une proposition du Conseil européen « qui doit tenir compte du résultat des élections européennes ».
Le vice-premier ministre tchèque, Alexandr Vondra, a laissé entendre hier que la Présidence tchèque s'en tiendra aux « règles en vigueur » au moment de la décision, à savoir celles du Traité de Nice. Ce que refusent les députés européens, qui veulent être davantage impliqués dans la désignation du futur président de l'exécutif européen, conformément à l'esprit du Traité de Lisbonne.
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