La crise a "licencié" son premier gouvernement. Le Premier ministre islandais Geir Haarde a annoncé lundi la démission immédiate de son équipe, conséquence de la crise économique qui secoue le pays depuis quatre mois…… L'annonce,qu’évoque un article des échos, de la démission du gouvernement intervient quelques jours après la décision d'organiser des élections anticipées en mai au lieu de 2011. ….. Mais cela n'a pas suffi à calmer les esprits. 5.000 personnes étaient encore dans la rue samedi pour réclamer une démission immédiate du gouvernement
L'Islande, petite île de 320.000 habitants non membre de l'Union européenne, qui avait basé sa prospérité sur un secteur bancaire hypertrophié, a vu son économie terrassée par la crise internationale à l'automne. Le gouvernement islandais a estimé que le coût de la crise bancaire pourrait atteindre 85% de son PIB, soit 1.100 milliards de couronnes (7,2 milliards d'euros). En octobre, le gouvernement a été contraint de prendre le contrôle à la hâte des trois premières banques du pays, à court de liquidités, suscitant la colère des habitants dont nombre ont perdu leur emploi et vu leurs économies partir en fumée. L'OCDE anticipe une récession de 9,3% en 2009, dépression qui s'accompagne d'un bond du taux de chômage et d'une inflation spectaculaire, qui pourrait dépasser 20 % en ce début 2009.
Fin novembre, le FMI et plusieurs pays nordiques ont volé au secours de l'Islande, lui prêtant en tout plus de 4 milliards d'euros. La Russie est également venue en aide au pays. L'aventure islandaise relance les craintes, en Europe ou ailleurs, d'une faillite des Etats, suivant celle des banques ou des entreprise. Dans l'Union, on sait que la Grèce a été le premier membre de l'UE à voir sa note dégradée par les agences de notation, début janvier. Elle a depuis été suivie par l'Espagne et le Portugal. Surtout, la grande économie très financiarisée de l'UE, à côté du Danemark, est la Grande-Bretagne,
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