A moins de 5 mois des élections européennes du 7 juin, un étrange silence pèse sur cette échéance électorale : tout juste si on entend quelques bruissements dans les états majors sur les têtes de liste.En cette période de crise économique, de conflit au moyen orient, d’arrivée d’un nouveau Président aux Etats-Unis… la question européenne devrait être au cœur de bien des débats ! Il n’en est rien.
On parle plus des élections Régionales de 2010 ! Les ministres se bousculent pour être « tète de liste»! De la commission Balladur sur la réforme des collectivités locales, sort presque tous les jours une nouvelle proposition (souvent sans cohérence avec les précédentes) !
Bref ,on s’agite déjà pour nos élections locales de 2010, mais silence sur les élections européennes de 2009 !
Une telle absence de débat sur l’Europe et ces élections, a beaucoup d’explications :
- les partis ne savent pas comment prendre l’opinion, ils en ont des approches contradictoires !
- le mode d’élection ne représente rien avec des circonscriptions interrégionales qui sont tout sauf des espaces de débat !
- Le parlement européen a institutionnellement encore peu de pouvoir et, en France, accueille souvent les « recalés « du suffrage universel !
- Le débat européen est encore un débat trop national, sans perspective portée par des forces politiques européennes (même si le manifeste du PSE est un progrès !)
- Le nécessaire compromis entre des Etats aux sensibilités politiques différentes percute les pratiques politiques traditionnelles, surtout en France
- L’absence totale d’harmonisation de ces élections dans les 27 pays ne facilite pas non plus ce débat européen
Ne devrait on pas contraindre les candidats dans tous les pays à se rattacher à une même liste européenne, pour s’inscrire au moins dans un programme pour l’Europe ! Mais ne touche t on pas là, une des limites essentielles de la construction de l’Europe à partir des Etats ?
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