Le commissaire européen à l'énergie et le ministre brésilien de l'énergie ont discuté d'un renforcement des relations énergétiques entre l'UE et le Brésil, premier exportateur d'éthanol issu de canne à sucre. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par les inquiétudes des pays producteurs de biocarburants face aux décisions récentes de l'UE. En janvier 2008, la Commission avait proposé de porter à 10% la part des biocarburants dans les transports; cet objectif a été révisé en septembre, suite aux craintes liées à l'impact de la production de biocarburants sur la hausse des prix alimentaires et l'utilisation des terres: y ont été inclus des critères environnementaux, sociaux et de durabilité plus stricts pour les biocarburants importés (notamment, émettre au moins 45% de moins de CO2 que les carburants fossiles). Ce durcissement des critères de l'UE a suscité des réactions vives des pays producteurs de biocarburants, qui estiment notamment que l'UE n'a pas à imposer un nouveau critère de certification. Huit d'entre eux ont menacé l'UE de porter plainte devant l'OMC.
Par ailleurs une étude du cabinet Capgemini appelle à de forts investissements pour développer les capacités énergétiques. En effet les capacités disponibles lors des pics de consommation, ont reculé à 5,3% contre 7,6% en 2006, selon le 10e Observatoire européen des marchés de l'énergie (OEME) Or, "5% de marge est considéré comme le seuil au-dessous duquel il ne faut pas descendre". L'étude souligne plusieurs "situations inquiétantes" comme celle de la France (où la marge réelle est de 5,7%), du Royaume-Uni (où elle a chuté de 7,9% en 2006 a 2,2% en 2007) ou de l'Allemagne (baisse de 4,4% a 2,0%). Ces situations s'expliquent notamment par "l'augmentation de la part de l'énergie éolienne dans la capacité installée", cette source d'énergie n'étant pas programmable et donc "pas toujours disponible en période de pointe". En France, la moindre disponibilité des centrales nucléaires françaises dues aux opérations de maintenance a aussi contribué à dégrader la sécurité d'approvisionnement, note Capgemini.
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