L'article du Monde du 30 novembre , « PS : Le Monde s’est il montré trop Royaliste ? » m’a particulièrement intéressé comme l’analyse du médiateur du journal, Véronique Marius à ce sujet.
C’est malheureusement une habitude fréquente chez certains militants de critiquer les médias ou les sondages, quand leurs idées, leurs démarches, leurs objectifs ne sont pas relayés comme ils le voudraient. Ne devraient-ils pas aussi s’interroger sur leur propre démarche de communication. De toutes ces critiques j’y vois une nouvelle preuve de l’intérêt de la démarche de Ségolène Royal. Ses propos sur nos modes de fonctionnement, de communication, son langage, ont reçu un réel écho.
La bataille médiatique, la bataille de l’image ... sont essentielles : on ne peut gagner la bataille des idées, de l’opinion sans s’intéresser à elles. Peut-on reprocher à Ségolène Royal de l’avoir compris ? C’est à la fois ce qui fait sa force dans l’opinion, chez certains militants, et qui est aussi à l’origine de son rejet chez certains autres. Sarkozy ou Obama ont bien compris l’importance de cette bataille de l’image. On ne peut pas refuser les interviews et regretter que les journalistes ignorent vos idées.
La politique ce n’est pas simplement avoir des idées, c’est aussi savoir les faire passer dans les médias (c’est court quelques secondes à la télé pour s’exprimer) ou dans les contacts quotidiens, savoir convaincre. Je lis parfois avec plaisir des articles qui sont critiques par rapport à ce que je pense : ils me confortent dans mes analyses ou me permettent de les affiner : je ne voudrais pas qu’ils disparaissent !. C’est aussi pour cela que la défense de la liberté de la presse, de l’indépendance des médias est un combat fondamental de gauche : la crise de l’audiovisuel public ou l’arrestation de l’ancien rédacteur en chef de Libération nous le rappellent
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