Le conseil d'analyse économique publie un rapport sur le «salaire minimum et les bas revenus» très critique sur la stratégie française. Après d'autres, et notamment une étude très vaste de Jean-Baptiste de Foucault, le CAE explique que le smic n'est «pas un moyen efficace pour réduire la pauvreté», puisque celle-ci est d'abord le fait d'une insuffisance du nombre d'heures travaillées (alternance chômage-CDD courts, temps partiel contraint). Et ce constat, notent les auteurs, Pierre Cahuc, Gilbert Cette et André Zylberberg, est corroboré par l'analyse de nos voisins où le salaire minimum n'existe pas ou est «moins contraignant». La France avec son smic élevé - 13 % des salariés en 2007, soit 2 millions de personnes - et son système illisible de multiples prestations sociales, cumule deux «inconvènients majeurs», observent-ils : le niveau du smic «évince les travailleurs les moins productifs» et défavorise les jeunes qui ont du mal à entrer sur le marché du travail, surtout lorsqu'ils sont peu qualifiés ; l'accumulation de prestations, au demeurant complexe, n'incite pas à la reprise d'emploi.
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