Le rapport du président de l’Académie des Sciences concernant l’attractivité des carrières de la recherche est sans appel. Pour lui, l’attractivité de la recherche en France a gravement diminué ces dernières années. Cela vaut pour les grands organismes publics de recherche comme pour les enseignants chercheurs des universités. En outre, toutes les disciplines scientifiques sont touchées qu’il s’agisse des sciences humaines comme des disciplines telles que les mathématiques ou la physique.
Il importe donc de réagir au plus vite face à cette tendance politique néfaste pour notre recherche fondamentale. Il s’agit de prendre le contre-pied de la politique menée par le pouvoir en place qui derrière de beaux discours, organise le gel des moyens et favorise la désorganisation de ce qui existe. Les majorités successives depuis 2002 n’ont à l’évidence, rien compris ni à l’importance ni à l’enjeu de la recherche.
La fuite des cerveaux et le déficit de reconnaissance des doctorants dans le monde du travail sont des gachis contre lesquels nous devons nous opposer.
Les préconisations du rapport Hoffmann sont légitimes :
- Revalorisation des rémunérations des chercheurs et notamment des jeunes chercheurs afin de leur donner de vraies perspectives et de les dissuader de départs massifs, en dehors de nos frontières,
- Amélioration de l’outil de travail à l’aide de dynamique franche et non de crédit d’impôt et de dépense fiscale.,
- Rapprochement résolu entre organismes de recherche et université, afin de conforter ou de créer les synergies indispensables.
Plus que jamais, la reconnaissance de la recherche et des chercheurs doit être une priorité à la fois nationale et européenne.
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