Après une percée inespérée sur les subventions agricoles et les droits de douanes, l'OMC a eu du mal à accorder ses 153 pays membres autour d'un "paquet" de négociations allant de la banane au coton.
Le mécanisme de sauvegarde, une protection tarifaire en cas de flambée des importations d'un ou plusieurs produits agricoles, reste une préoccupation importante des pays en développement.Le projet de Pascal Lamy prévoit qu'un pays pourrait augmenter ses droits de douane jusqu’à 15% au-dessus de ses niveaux actuels si la flambée d'importations dépasse 40%. Mais l'Inde, l'Indonésie, la Turquie, les Philippines et des représentants du groupe africain jugent que ce seuil de 40% est trop élevé. A l'inverse, des exportateurs comme le Paraguay, l'Uruguay, le Costa Rica et le Chili ont indiqué qu'ils souhaitaient une utilisation la plus restrictive possible de ce mécanisme.
Autre dossier épineux non résolu, le coton, qui oppose les pays africains aux Etats-Unis et à l'Union européenne. Enfin, les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) ont menacé dimanche de bloquer l'ensemble des négociations à l'OMC s'ils n'obtiennent pas satisfaction dans le dossier des importations de bananes de l'Union européenne. L'Union européenne et l'Amérique latine se sont mis d'accord pour ramener en 2016 le droit de douane européen sur la banane à 114 euros par tonne contre 176 actuellement. Les ACP, dont les bananes entrent dans l'UE sans droit de douane, jugent ce calendrier inacceptable,estimant qu'il ne leur permet pas d'adapter leur production face à la concurrence des Latino-Américains.
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