Avec la crise nous allons payer cher nos déficits publics et les erreurs du début du quinquennat. Alors que de tout coté (Etats-Unis, Chine, Europe…) sonne l’heure des plans de relance et d’un engagement massif des pouvoirs publics, l’état de nos finances publics et simultanément notre niveau d’imposition, créent une réelle difficulté en France. Il est intéressant de regarder ce qui se passe chez nos voisins européens où les situations sont très variables .
En Grande Bretagne : Gordon Brown s’engage dans un plan de relance de 20 milliards de livres. La dette publique va passer de 41% à 57% du PIB. Mais il peut augmenter les impôts des revenus les plus élevés en augmentant leur taux d’imposition de 40 à 45% ; On est loin des taux de 1975, avant l’arrivée de Thatcher ou les taux d’imposition les plus élevés atteignaient 83% et ou ceux qui gagnaient plus de 8000 livres par an étaient imposés à 60%.
L’Espagne a annoncé un plan de relance de 11 milliards d’Euros soit 1,1% du PIB (bâtiment, automobile…) qui s’ajoutent aux 16 milliards de réduction d’impôt depuis août. Mais il est vrai que l’Espagne dégageait un excédent de +2,2% du pIB en 2007 !
En comparaison avec l’Allemagne, la France paie 0,40% d’intérêt de plus ses emprunts à 10 ans car les investisseurs ont plus confiance dans la rigueur budgétaire allemande.
Tous ces faits montrent la difficulté de financer un plan de relance aujourd’hui en France.
F.Fillon a raison de dire qu’il faut que les dépenses renforcent la compétitivité et surtout soient « réversibles » pour éviter de creuser encore plus le déficit. Mais le gouvernement paie au prix fort les déficits publics, le bouclier fiscal, la défiscalisation des heures supplémentaires…. Qui le privent de marge de manœuvre pour une vigoureuse relance !
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