JOURNAL POLITIQUE de Dominique GAMBIER

Nouvelles entreprises, cinq ans après : plus d’une sur deux est toujours active

En 2007, L’INSEE dans une note récente constate que, cinq ans après sa création, un peu plus d’une entreprise sur deux est toujours active. Au fil du temps, certains créateurs développent leur entreprise, d’autres la font survivre, d’autres encore cessent leur activité.

Les chances de pérennité dépendent d’abord des conditions dans lesquelles le créateur a préparé son projet. Le choix du secteur d’activité, l’investissement initial ainsi que la forme juridique apparaissent également comme des facteurs décisifs : les commerces sont les plus fragiles, plus le créateur investit initialement plus l’entreprise est pérenne,enfin les sociétés se maintiennent plus souvent que les entreprises individuelles.

Quelles que soient les caractéristiques de l’entreprise, l’expérience professionnelle antérieure et le diplôme sont les principaux atouts des nouveaux entrepreneurs. Les entreprises pérennes en 2007 avaient développé leur chiffre d'affaires et surtout l’emploi dès les trois premières années d’activité.

Sommaire • Un peu plus de la moitié des entreprises créées en 2002 existent toujours en 2007 • Les commerces sont les entreprises les moins pérennes • Plus le créateur investit initialement, plus l’entreprise est pérenne • Expérience professionnelle et diplôme, principaux atouts du créateur • Les entreprises créées par les jeunes et les femmes cessent plus rapidement • Développer le chiffre d’affaires et surtout l’emploi dès les trois premières années • Franchir le cap de la première année

Entreprendre : une idée de gauche ?

L’esprit d’entreprendre doit être une idée de gauche. C’est par l’action économique que se créent la richesse, et donc les emplois. C’est pour cela qu’il faut renforcer notre tissu économique, le moderniser, renouveler les filières traditionnelles, créer de nouveaux champs d’excellence.

La crise que traversent nos sociétés, – la plus grave depuis la grande dépression de 1929 et dont les conséquences se font ressentir chaque jour, – montre la nécessité de repenser nos schémas de développement en fonction des défis actuels.

Entreprendre n'est ni de gauche ni de droite. Pourtant, parce qu'il est volontiers associé à l'action individuelle et à la liberté d'agir, l'esprit d'entreprendre fait communément l'objet de suspicion, voire de défiance dans certains rangs de la gauche. Nombre de ses manifestations, qu'elles aient pour théâtre l'entreprise (création, management), l'économie, la société, devraient au contraire l'associer aux valeurs de gauche. A quelles conditions ? Au prix de quelles exigences ? Vers quelles destinations? Sous quelles formes ?

Jaurès disait : « Le premier des droits de l'homme : c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail ». Pour Confucius « Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». C’est bien aux antipodes du discours confiscatoire du travail de la droite Sarkhozienne : « Travaillez plus pour gagner plus ». Sous bien des aspects c’est un appel masochiste du genre « travaillez plus et souffrez plus ».

Derrière tout cela, on retrouve l’organisation de économie autour du rôle du marché et de l’Etat, la place des impôts et la justice fiscale , le niveau des rémunérations, le rôle de l’Etat-providence qui protège chacun du risque social, et qui fournit à tous des services publics accessibles , La laïcité de l’Etat , dans une double logique de respect de la diversité culturelle et de l’égalité réelle des individus (à commencer par celle de l’homme et de la femme), c’est le respect des choix de vie, avec pour seule référence le respect de la personne humaine ;

Soyons clairs, cette réflexion de fond est indispensable et pressante à gauche!

La France des Régions, utile pour le pays? Trois changements possibles !

Les élections passées, il convient maintenant de faire de l’Etat et des Régions, des partenaires, pas des adversaires.

Ceci impose trois séries de décisions dans les relations entre l’Etat et les Régions :

- La première, c’est le respect de la parole donnée, le respect des engagements. A travers le contrat de projets signé pour la période 2007/2013, un certain nombre de projets ont été arrêtés. Leur réalisation effective doit être maintenant décidée par l’Etat et non plus différée.

- La seconde décision concerne la relance de l’activité. Les Régions sont des investisseurs publics incontournables. Le Président de la République doit recevoir les Présidents de Région et arrêter avec eux un plan de relance de l’activité ambitieux, pour préparer la conversion écologique de notre industrie.

- La troisième décision concerne la réforme des collectivités locales. La Région est devenue un pivot essentiel de la décentralisation, un acteur incontournable de la structuration des territoires. L’Etat doit la conforter et non « la vider de ses prérogatives », en rediscutant de cette réforme pour assurer aux Régions une réelle autonomie financière, une légitimité démocratique que lui enlève la mise en place des conseillers territoriaux

Voila trois orientations précises qui montreraient que le Président de la République a entendu les Français dimanche dernier.

200 entreprises présentes pour « Emplois en Seine » à Rouen

Le salon "Emplois en Seine", grand rendez-vous annuel de l'emploi normand et francilien, célèbrera sa 6ème édition cette année.

Les jeudi 11 et vendredi 12 mars 2010, près de 200 entreprises y proposeront des postes à pourvoir en direct. Pour cette 6ème édition, près de 200 recruteurs se sont mobilisés. Muni d'un "guide préparatoire" disponible sur le site web de l'évènement, les candidats pourront préparer leur visite et s'entrainer à passer d'éventuels entretiens de pré-embauches. Sur le forum, ils rencontreront les recruteurs directement sur leurs stands. Ils pourront également glaner des conseils sur leur recherche de travail auprès des nombreux professionnels de l'emploi qui ont répondu présent. Tous les niveaux de compétence, de qualification et d'expérience sont les bienvenus.

Site carrefours pour l’emploi

Guide préparatoire au forum

Pour accéder

Quelle lecture faire pour la Haute Normandie, du classement des Régions par le magazine Terraeco ?

Plusieurs amis se sont émus du classement de notre région dans le magazine Terraéco, et m’ont demandé ce que j’en pensais.

Ce qui frappe d’emblée dans ce classement, c’est la mauvaise place des régions de tradition industrielle. On ne gomme pas d’un coup de baguette magique, un siècle de tradition industrielle avec ce que cela signifie de pollutions de l’eau ou de l’air, maladies professionnelles, … ; les conditions sont différentes pour le Limousin, en tête du classement.

Ce constat m’incite aussitôt à ajouter qu’on ne changera pas les choses avec une écologie "punitive", sorte de double peine « sociale » et « écologique » pour ceux qui souffrent déjà le plus de la crise industrielle.

Mais il montre aussi que certains lobbies devraient mieux mesurer les enjeux liés par exemple, au classement des boucles de la Seine, au développement portuaire, à la lutte contre les inondations, au développement des énergies renouvelables, ou des circuits courts en agriculture…

Ce classement appelle d’autres remarques par ailleurs :

- les critères utilisés ne dépendent pas, pour leur grande majorité, des politiques menées par la Région (par exemple le nombre de médecin, le taux de bénéficiaires de minima sociaux, la pollution…) : il ne faut pas confondre l’évaluation de l’état d’un territoire et l’évaluation de la politique d’une collectivité territoriale

- lorsqu’on lit cette « enquête », le magazine lui même, précise que « le palmarès est subjectif. Notamment car les régions n’ont pas le même héritage industriel ni le même patrimoine naturel. Le nord de la France paie ainsi une histoire économique liée à l’industrie minière et à la métallurgie. Picardie, Nord Pas de Calais et Haute-Normandie se situent donc en queue de peloton ».

- A l’inverse lorsqu’on regarde en détail ce classement, on note que nous sommes classés 3ème pour les dépenses publiques par habitant. La Région mène donc une politique volontariste pour améliorer une situation dont elle ne peut être considérée comme responsable. Cette situation que l’on retrouve dans le classement du journal des internautes pour la lutte contre la pollution de l’air, vaut également pour les aides aux particuliers pour l’équipement en appareils à énergies renouvelables où la Haute Normandie est première en France.

Dans le projet pour la Région que propose Alain Le Vern d’importantes mesures permettront également de contribuer à inverser progressivement cette tendance et de préparer les emplois et les industries de demain : conversion économique avec un appel à projets de 150 millions, pôle de compétitivité Energ’éo, chèque climat énergie, doublement du budget de la recherche pour des moteurs propres ou pour la reconquête de l’estuaire….;

Tous les aspects de l’action régionale sont concernés car il faut intimement lier l’économique, le social et l’écologique qui sont les composantes indissociables du développement durable

Les régions et l'Europe : 2010, les grands rendez-vous

En ce début d'année 2010, les acteurs territoriaux français donnent une priorité, légitime, aux échéances électorales régionales et au débat sur le projet de loi de réforme des collectivités territoriales. Logiquement, il est donc peu question d'Europe. Tout au plus peut-on noter ça et là, dans les programmes électoraux, des propositions d’inspiration européenne.

Pourtant, des orientations fondamentales pour l’avenir européen des régions seront prises en 2010. Tout d'abord dans les urnes puisque, outre les élections régionales françaises de mars 2010, des scrutins importants auront lieu au même moment dans 14 régions italiennes, en mai en Rhénanie du Nord-Westphalie, puis à l'automne en Catalogne, en Pologne et dans différentes régions autrichiennes. Toutes ces élections seront déterminantes sur la question de savoir si la gauche européenne peut, au niveau des territoires, casser le cycle des défaites électorales subies aux niveaux national et européen.

Mais c'est à l’échelon européen que les enjeux seront essentiels : de la détermination d'une Stratégie de Lisbonne révisée - la probable Stratégie "UE 2020" - à la fixation d'un nouveau cadre budgétaire au-delà de 2013, en passant par l'avenir de la politique de cohésion et de la déclinaison "territoriale" du Traité de Lisbonne, toutes ces décisions impacteront les régions de l'Union Européenne. Il est donc essentiel que ces orientations soient prises sur la base d'une implication active des régions.

Le Comité des régions, qui représente les collectivités auprès de l'Union, s'est doté d'une présidente progressiste, l'Italienne Mercedes Bresso (PSE). Au-delà, c'est aux régions elles-mêmes de penser leur développement dans un cadre européen et de peser sur les choix budgétaires et stratégiques de l'Union. L'enjeu est d'autant plus important pour les régions françaises qu'il existe un risque de renationalisation de la politique de cohésion qui pourrait leur être préjudiciable. C'est ce que développe clairement cette note de Terra Nova

Pour Jacques Delors, la crise grecque est "Une sonnette d'alarme pour l'Union monétaire".

Pour Jacques Delors, la crise grecque est "Une sonnette d'alarme pour l'Union monétaire".

Dans un éditorial publié par le magazine Challenges dans le numéro du 18 février 2010 , il constate que «L’affaire grecque met à l’épreuve la solidarité entre les pays membres de l’Union Economique et Monétaire, mais, plus encore, elle illustre les lacunes de celle-ci. 

Lors du bilan des dix ans de l’Euro, il avait rappelé, « que la monnaie européenne protège les pays membres, mais ne les stimule pas. Bien plus, elle les protège même de leurs bêtises. »

Les grandes villes concentrent les emplois dans les fonctions intellectuelles, de gestion et de décision

Les fonctions exercées à Paris, dans les capitales régionales, dans les petites villes ou dans l’espace rural ne sont pas les mêmes. L’INSEE dans une note récente en dresse un bilan.

La grande inquiétude sur les retraites !

Alors que s’ouvrent aujourd’hui les discussions sur l’avenir des retraites, je ne résiste pas au « plaisir» (si on peut dire !) de vous citer un artice de Denis Kessler dans Challenges d’octobre 2007 intitulé : « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! » avec en chapeau introductif : «Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie ».

Les places et les chances : repenser la justice sociale

Il y a deux manières de concevoir la justice sociale.

La première, l’égalité des places, vise à réduire les inégalités entre les différentes positions sociales.

La seconde, l’égalité des chances, cherche à permettre aux individus d’atteindre les meilleures positions au terme d’une compétition équitable.