Notre économie traverse une crise profonde qui peut faire croire à nos concitoyens, surtout si on les y pousse, que l’Europe est une question secondaire aujourd’hui. F.Fillon ne déclarait il pas à tord, le 17 avril dernier, « Notre pays a d’autre souci », comme pour justifier l’importance de l’abstention enregistrée dans les sondages.
A force de rester dans une réflexion politique hexagonale, de refuser d’intégrer le caractère irréversible de la globalisation de l’économie, il est tellement plus facile de reporter toutes nos difficultés sur l’Europe ou d’imaginer une Europe impossible ! L’Europe aujourd’hui n’est pas la cause de la crise, mais elle est une solution pour en sortir !
Il ne s’agit pas de tenir seulement un discours volontariste, et Sarkozy a su très bien le faire pendant six mois, mais au delà des discours, qu’en reste t il ? Même « française », la Présidence de l’Europe n’est pas satisfaisante car nos institutions sont inadaptées, incapables de dépasser les particularismes nationaux. Il ne peut y avoir de politique publiques efficaces si elles ne sont pas portées par une puissance publique organisée et à cet égard, le Parlement Européen doit être renforcé ! Notre vote peut y contribuer !
A une époque certains disaient « pas de socialismes dans un seul pays » ; il n’y a « pas de socialisme aujourd’hui sans Europe » ! Il n’y aura pas de politique publique industrielle, de relance efficace, de régulations financières réelles, de normes sociales et environnementales protectrices, dans un cadre national. C’est dire aujourd’hui l’engagement qui doit être celui des Socialistes pour l’Europe, car l’Europe n’est pas la cause de la crise mais sa solution … et nous aurions « d’autre souci » ?
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